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Le sommet de Cannes : quel bilan?
Publi par la Présidence française du G20, 4 novembre 2011
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Agriculture : Notre croissance dépend de notre capacité à relever le défi agricole et alimentaire mondial : Garantir la sécurité alimentaire du monde entier : il nous faudra une hausse de 70 % de la production agricole mondiale d'ici 2050 pour nourrir les 9 milliards d'hommes et de femmes que comptera notre planète en 2050. Et 90 % de cette hausse devra se faire dans les pays en développement, etc.
Prix agricoles : La volatilité des prix pose d'importants problèmes aux pays en développement, en pénalisant les consommateurs lorsque les prix augmentent, les producteurs lorsqu'ils baissent, et en créant une incertitude défavorable aux décisions d'investissements, à l'accroissement de la production et de la productivité et, en définitive, au développement agricole. La gestion du risque, particulièrement dans ces pays, concerne également d'autres risques, comme la sécheresse, les inondations, le changement climatique etc.
Réserves alimentaires d'urgence : La mise en place d'un système de réserves alimentaires humanitaires d'urgence vise à permettre une réponse plus rapide et plus efficace aux crises alimentaires. Il s'agit de permettre aux pays les moins avancés de faire face à un déficit vivrier, d'accéder aux quantités de nourriture nécessaires pour couvrir les besoins des plus vulnérables en cas de choc lié à la volatilité des prix ou à d'autres événements.
Régulation des marchés : Les marchés dérivés de gré à gré sont les plus grands marchés du monde : peu transparents, peu régulés ils concentrent des risques importants. À cet égard, le G20 de Pittsburgh a engagé une régulation en profondeur de ces marchés en requérant que l'ensemble des transactions soient déclarées à des bases de données centrales (supervision), en imposant que les produits standardisés passent par des chambres de compensation et fassent l'objet de dépôt de garanties financières pour limiter l'effet de levier et les risques de contagion entre contreparties financières (sécurité), et en rendant obligatoire la négociation sur des marchés organisés (transparence).
Activités bancaires : Le G20 s'est accordé sur un cadre rénové de règles applicables aux banques en réponse aux difficultés rencontrées par le secteur bancaire depuis 2007. Ce cadre rénové comprend : au préalable, l'application obligatoire de l'accord Bāle II sur le capital des banques qui n'avait pas été mis en oeuvre de façon homogène avant la crise ; des exigences de capital renforcées sur les activités de marché et de titrisation (Bāle II-5), particulièrement impactées par la crise des subprimes.
Paradis fiscaux : Le G20 est depuis 2008 la principale enceinte d'impulsion politique dans la lutte contre les paradis fiscaux et les juridictions non coopératives (JNC). La conférence internationale organisée par la France et l'Allemagne en octobre 2008, puis le Sommet du G20 de Londres en 2009 ont permis de franchir un grand pas en affirmant pour la première fois que les JNC faisaient courir un risque au système financier international et à nos finances publiques.
Fonds monétaire international : Dans le cadre de la réforme du système monétaire international, le G20 a décidé de renforcer la capacité du FMI de répondre aux crises et de les prévenir et d'améliorer la surveillance de ses membres et de l'économie mondiale.
Systeme monétaire international : Partant d'un constat commun sur les dysfonctionnements du système monétaire international (SMI) actuel, les pays du G20 se sont accordés pour lancer la réforme du SMI selon plusieurs axes.
Transparence des marchés de matières premières : Afin de lutter contre la volatilité excessive des prix des matières premières, le G20 a pris à Cannes des engagements forts pour renforcer la transparence des marchés non seulement physiques, qu'il soit énergétiques ou agricoles, mais aussi financiers de matières premières.
Commerce : Les membres du G20 ont réaffirmé leur engagement de ne pas introduire jusqu'en 2013 de nouvelles mesures restreignant les échanges et de retirer toute mesure protectionniste déjà prise. L'OMC est chargée, avec l'OCDE et la CNUCED, d'en faire le bilan chaque semestre pour le G20. Cette décision permet de prévenir les conflits entre les États à un moment où la coopération est absolument nécessaire.
Financements innovants pour le développement et le climat : À Cannes, le G20 s'est, pour la première fois, mobilisé pour les financements innovants pour le développement et le changement climatique.
Régulation sociale de la mondialisation : En 2011, la présidence française du G20 a inscrit la dimension sociale de la mondialisation à l'agenda du G20. Le président de la République a demandé à Xavier Bertrand de réunir les ministres du Travail et de l'Emploi du G20 les 26 et 27 septembre à Paris. À Cannes, les chefs d'État ont reconnu qu'il était essentiel que la dimension sociale soit durablement à l'agenda du G20. Ils ont décidé qu'une réunion des ministres du travail et de l'emploi se tiendrait à nouveau en 2012, sous présidence mexicaine.
Investir dans les infrastructures des pays en développement : Le G20 soutient les recommandations faites par le panel de haut niveau d'experts du secteur privé présidé par M. Tidjane Thiam et les Banques de développement : renforcer les ressources humaines et les capacités des pays en développement pour préparer un plus grand nombre de projets d'infrastructures susceptibles d'attirer des financements privés, en soutenant notamment, à l'initiative du HLP, un programme de jumelage entre entreprises de pays du G20 et entreprises de pays en développement.
Lutte contre la corruption : Le G20 a fait des progrès majeurs dans la lutte contre la corruption depuis le Sommet de Séoul de novembre 2010. Des avancées individuelles des pays du G20 et des progrès collectifs sont à mettre à l'actif de la présidence française du G20. En outre, les pays du G20 ont entamé des travaux sur le recouvrement des avoirs, la lutte contre le blanchiment, la protection des donneurs d'alerte « whistleblowers », le fonctionnement et l'indépendance des agences anti-corruption, la transparence dans le secteur public, la coopération internationale.
Source: Site officiel de la Présidence française du G8/G20
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